ª Julien : « Un jeu de crétin ?
Peut-être bien, mais c'était notre jeu ! »
ª « Bouche-toi
les oreilles, bouche-toi les oreilles fort fort fort , encore plus fort... Tu entends comme je
t’aime ? »
ª « Sophie : Aime-moi...
Julien [qui
essaie de l'embrasser] : Cap.
Sophie :
C'est un jeu pour toi, là ?
Julien :
Non, un pari, c'est toi qui l'a lancé.
Sophie
: Bah, si je l'ai lancé, t'as pas su le rattraper au vol. Pauvre tâche, tu vas
louper ton bus. »
ª « Sophie : En fait, on avait déjà parlé de
l'avenir. On s'était pas trop trompés d'ailleurs. T'apprends à devenir un tyran
et moi un flan. »
ª « Julien [narrateur] : Et là ça a été le
pire. Plus rien. Plus rien pendant 10ans. Plus rien pendant 3 652 jours & 3
653 nuits.
Fini le jeu, les jeux, le piment de mon existence.
J'ai erré dans ma vie comme une tragédie de Racine. Hermione version mec. Qu'ai
je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me
dévore ? Ah ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais. Sophie m'a assassiné !
Trucidé, égorgé, baisé, enculé & tant d'autres rimes tarées. Et j'ai fini
par y penser à l'imparfait. Me résoudre au bonheur fade de ma naissance.
L'amour, la famille, le boulot. Lointaine parabolique, du Racine je vous dis ... »
ª « Julien [à son fils] : T'es cap, toi, de faire
pleurer une fille le jour de son mariage ? Hein ? T'es cap de rire quand
t'es malheureux ? De te taire pendant dix ans ? Dis moi, t'es cap ? »
ª « Julien [narrateur] : Sacrée Sophie, le
jeu avait repris sur les chapeaux de roue.
Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique,
quel pied ! C'était mieux que tout.
Mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que
la dope, coke, crack, fix, joint, shit, shoot, snif, pét, ganja, marie-jeanne,
cannabis, beyh, peyotl, buvard, acide, LSD, ectasy ...
Mieux que le sexe, mieux que la fellation, 69,
partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que
le nutella au beurre de cacahuètes et le milk-shake banane. Mieux que les
trilogies de George Lucas, l'intégrale des Muppet Show, la fin de 2001.
Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la
Schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy
Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d'Hendrix.
Mieux que le petit pas de Neil Armstrong sur la
Lune, le Space Mountain, la ronde du père Noël, la fortune de Bill Gates, les
transes du Dalaï Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piqouzes
de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson,
mieux que WoodStock et les rave partys les plus
orgasmiques,
mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morrison et
Castaneda.
Mieux que la liberté, mieux que la vie. »
ª « Julien : Tu sais, y'a que trois trucs que tu m'as jamais demandé et
que je regrette. J'aurais été cap !
Sophie :
Genre ?
Julien :
Manger des fourmis, insulter les chômeurs qui sortent de l’ANPE, t'aimer comme
un fou... »
ª « Julien [narrateur] : Pour gagner ce
jeu, il faut une jolie boîte, une jolie copine... Le reste, on s'en fout. »
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